Ebéniste et bijoutier, des métiers d’avenir

Ebéniste et bijoutier, des métiers d’avenir

Oussama Mahiout est ébéniste et Walid Sellami artisan bijoutier. Les deux ont choisi de produire de leur main et redonner vie à des métiers anciens

A leur manière, avec leur regard sur des techniques ancestrales, ils ont aussi créé des startups. 

Walid Sellami crée des bijoux en argent à la main et les orne de toutes sortes de pierres fines. Il passe ses journées dans son atelier, chez lui, où il confectionne des colliers, des bagues, gourmettes, pendentifs et bien d’autres créations, sous la marque « Zatco : bijoux faits main ».

Ce métier qu’il pratique depuis cinq ans n’a pas été une évidence pour ce jeune homme de 34 ans. Walid est diplômé de l’Institut de management (INSIM). Après ses études, il commence une expérience professionnelle dans le secteur comme tous les jeunes de son âge.

« Après mes études, j’ai travaillé dans le domaine gazier, l’importation et le e-commerce avant de décider de prendre une année sabbatique et de réfléchir à ce que je voulais réellement faire de mon avenir », se souvient Walid.

C’est au cours de cette année que Walid va découvrir ce métier artisanal auquel il va se consacrer pleinement. « J’ai toujours admiré les métiers artisanaux, mais j’y suis arrivé par hasard. Un ami m’avait fait visiter son atelier de confection de bijoux. Cet univers m’a beaucoup impressionné au point où j’ai commencé à m’y intéresser juste après cette visite », précise Walid.

Depuis maintenant cinq ans, Walid vit de sa passion. Il a participé à de nombreuses expositions qui ont permis à sa marque de se faire connaître.

Aujourd’hui, il souhaite transmettre son savoir-faire. « Dans les cinq ans à venir, j’aimerais avoir un atelier assez grand où des jeunes peuvent venir apprendre et se lancer dans la création de bijoux », espère Walid.

Contrairement à Walid, Oussama a grandi dans l’ébénisterie. Ce savoir-faire est dans sa famille depuis plusieurs générations, mais Oussama insiste : « On ne m’a rien imposé, je suis tombé amoureux de ce métier artisanal que j’exerce avec passion », confie-t-il à MyAlgeria.

« Ça me fascinait »

Dans l’atelier de son père à La Casbah, Oussama Mahiout travaille le bois. Il réalise du mobilier en bois noble pour des clients algériens et étrangers. Fils d’ébéniste, Oussama a grandi dans l’atelier de son père, mais ce n’est qu’à l’âge de 20 ans qu’il commence son apprentissage. 

« Mon père ne nous a rien imposé. Lui a appris ce métier à l’âge de 14 ans et le pratique jusqu’à ce jour. Quand je n’avais pas école, je restais avec lui à l’atelier, je l’observais travailler, et ça me fascinait de le voir transformer un madrier en paravent ou autres mobiliers », se souvient le jeune homme. « L’intérêt pour ce métier grandissait et, en 2010, j’ai pris la décision d’apprendre toutes ses ficelles. Aujourd’hui, j’ai 30 ans et je suis fier de dire que je suis artisan ébéniste ». 

« Dès mes débuts, mon père m’a impliqué dans des projets de restauration, notamment au Bastion 23 et sur le chantier de la basilique Notre-Dame d’Afrique », raconte Oussama
« Dès mes débuts, mon père m’a impliqué dans des projets de restauration, notamment au Bastion 23 et sur le chantier de la basilique Notre-Dame d’Afrique », raconte Oussama (Oussama Mahiout)

 Oussama commence à donner un coup de main à son père dans l’atelier et se retrouve naturellement à reproduire ses gestes. Habile de ses mains, patient, Oussama a ce qu’il faut pour réussir. Conscient de son talent, son père va lui transmettre une technique encore plus précieuse, la restauration.

« J’ai appris la restauration sur le tas. Dès mes débuts, mon père m’a impliqué dans des projets de restauration, notamment au Bastion 23 et sur le chantier de la basilique Notre-Dame d’Afrique. La restauration m’a poussé à me documenter et m’a permis d’apprendre davantage sur ce métier », souligne Oussama.

Oussama a appris le métier de ses ancêtres et va faire en sorte de le prospérer. Il use des réseaux sociaux pour promouvoir son activité et développer sa clientèle.

« Les réseaux sociaux nous permettent d’avoir une grande visibilité. De nombreuses personnes installées en Europe nous commandent du mobilier depuis maintenant plusieurs années. C’est une aubaine pour notre activité. Mais le plus gratifiant pour moi est de voir que notre savoir-faire ancestral continue d’exister. »

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