Rencontre avec Sara Berretima, la scénariste prodige d’El Dama

Rencontre avec Sara Berretima, la scénariste prodige d’El Dama

Du talent pour l’écriture, de l’empathie pour sa société, du travail sans compter : après une carrière à l’international, la scénariste concentre ses projets sur l’Algérie 

 

« Je suis née à Touggourt [au nord-est du Sahara], j’ai le bel âge et je m’épanouis chaque année davantage. Petite, je rêvais de me perdre dans l’immensité du désert tout proche, car il m’intriguait et je voulais l’explorer. C’était mon secret. C’est peut-être pour ça que j’ai grandi avec une énorme curiosité, j’aime observer en silence. »

C’est par ces mots que Sara Berretima, la scénariste de la série à succès El Dama, commence sa propre présentation. 

Elle a d’abord commencé sa carrière dans la presse écrite après des études à la faculté de journalisme d’Alger (spécialité audiovisuel) avant d’être séduite par le monde du cinéma. 

Après un passage par la cellule de production de l’ENTV (la télé nationale), elle intègre une société de production et travaille sur un tout premier tournage en tant que coordinatrice de production sur le film de Fatima Belhadj, Mal Wettni (un long-métrage sur la décennie noire, sorti en 2007), où elle a suivi le projet du tournage au montage. 

« Cette expérience m’a beaucoup motivée pour compléter ma formation dans le domaine », témoigne-t-elle à MyAlgeria. Alors elle part en Egypte et suit, durant deux ans, une formation en écriture du scénario et en dramaturgie à l’Institut des arts dramatiques et de théâtre du Caire où elle gagne un prix pour son court-métrage Le royaume de mon père 

« Diagnostiquer la société algérienne »

A son retour en Algérie, elle signe son tout premier scénario en 2011 : la série Zeyyen Saadek diffusée sur la chaîne tunisienne Nessma TV et réalisée par le Tunisien Lassaad Oueslati.

Elle travaillera ensuite, en 2013, sur la série humoristique Taxi w khlass du réalisateur Mohamed Sahraoui et, un an plus tard, elle signe le scénario d’une autre série, Nassi w bladi du réalisateur tunisien Mohamed Damak. 

Sara enchaîne scénarios et collaborations : avec le réalisateur Mahmoud Zemouri (pour la série Rayyeh djay) en 2015, avec Nassim Boumaiza pour Saïd 0015. 

Son premier grand succès, national et international, Sara le réalise avec la série El Khawa (2017) qui a révélé son immense talent de scénariste et son sens de l’observation de la société algérienne. 

En 2019, elle participe à l’atelier d’écriture de la série historique irakienne 100 ans Irak, produit par MBC, qui évoque la vie des trois rois du royaume irakien, Fayçal ben Hussein al-Hachimi et ses deux fils, Ghazi Ier et Fayçal II. 

C’est en 2020-2021 qu’elle travaille pour la première fois avec le réalisateur, auteur et producteur Yahia Mouzahem sur la série du Ramadan Timoucha. « Elle tentait de diagnostiquer la société algérienne, attirant ainsi plus de téléspectateurs qui ont chacun trouvé quelque chose qui leur était propre. Quand j’ai parlé du scénario au réalisateur, j’ai insisté sur mon désir de l’adapter à notre société où l’humour et le drame se côtoient quotidiennement », a-t-elle commenté dans une émission télé.

Et c’est en 2023, avec l’énorme succès populaire de la série El Dama, que Sara confirme encore son talent d’écriture et d’empathie envers sa propre société. … « L’écriture m’a demandé plusieurs mois d’investigation et de recherches anthropologiques et sociologiques sur la vie du quartier populaire de Bab el Oued », témoigne la scénariste.

« Sara sait exactement ce qu’elle veut. Elle veut faire un travail parfait et, surtout, très réaliste », explique à MyAlgeria le réalisateur Yahia Mouzahem. 

« Elle a une sorte de génie pour trouver et prendre soin des personnages, leur trouver des noms très signifiants, c’est le résultat des longues recherches qu’elle a faites à La Casbah et à Bab el oued », poursuit-il. Yahia apprécie aussi le fait que la scénariste est omniprésente sur le tournage, intervenant avec les acteurs sur son texte. 

Ses projets ? Elle prépare son premier film cinéma, L’ombre des barreaux avec lequel Sara veut « explorer l’Algérie des années 1980 qui se préparait alors à l’Algérie d’après-Octobre 1988 ». 

Sara nourrit un autre projet, un projet de cœur et de fierté : « Après de longues années de recherches et de réflexions », elle travaille sur « une série dramatique très ambitieuse et qui ne doit pas rester non racontée. Une sorte de fresque traversant cinq décennies sur une grande artiste populaire algérienne, Fadila Dziriya, qui fait partie du riche patrimoine de l’Algérie, tant artistique que social et politique… Raconter l’histoire de Fadila Dziriya est plus qu’un projet pour moi, plus qu’un rêve, c’est un devoir. »

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