Amina, une Algérienne star du Concours général des lycées et des métiers

Amina, une Algérienne star du Concours général des lycées et des métiers

Brillante élève du Lycée international Alexandre-Dumas, Amina Lamri, 18 ans, est la première Algérienne à remporter le Premier prix de cette prestigieuse compétition

Le Premier prix du Concours général des lycées et des métiers a été remporté cette année pour la première fois par… une Algérienne !

Elle s’appelle Amina Lamri, et pour cette brillante élève du Lycée international Alexandre Dumas (LIAD), âgée de 18 ans à peine, ce succès vient s’ajouter à un excellent résultat obtenu au bac.

La jeune fille a en effet décroché son diplôme avec 19 de moyenne, spécialité mathématiques et physique-chimie. « A la fin du collège, je me suis rendu compte que j’aimais énormément les mathématiques et la physique. J’ai eu la chance d’avoir des professeurs qui m’ont fait aimer ces matières. J’ai donc commencé à m’intéresser aux filières de l’enseignement supérieur », témoigne-t-elle à MyAlgeria.

« J’ai découvert les classes préparatoires des grandes écoles qui dispensent des formations pour préparer les élèves aux concours des écoles d’ingénieur et de recherche. J’ai postulé dans plusieurs lycées et j’ai été prise en classe prépa au lycée Louis-le-Grand à Paris, spécialité mathématiques, physique et sciences de l’ingénieur. Ce sera une année de grands changements, surtout que je serai en internat et loin de ma famille. Mais j’ai eu largement le temps de me préparer à cette nouvelle aventure et je suis confiante. »

Amina s’est donc envolée pour poursuivre ses études en France et promet de revenir servir cette Algérie qu’elle aime tant et où elle a suivi toute sa scolarité.

Après un cycle primaire et secondaire en école privée, elle a passé et obtenu deux brevets, en arabe et en français.

Grâce à de brillants résultats, entre autres en mathématiques, l’académie lui proposera de rejoindre le lycée national des mathématiques de Kouba. Mais Amina a d’autres projets.

« Au Lycée international Alexandre Dumas, j’étais en option internationale du baccalauréat [OIB]. La section OIB offre un cadre pédagogique et didactique de grande qualité pour l’enseignement de la langue arabe de la classe de seconde jusqu’à la terminale. C’est la section d’excellence du lycée. Quand on s’engage en OIB, on va faire plus d’heures de cours que les autres élèves, puisqu’on suit un double cursus. Le programme est en français avec des adaptations pour l’Algérie. J’avais donc six heures de littérature arabe par semaine et la moitié du programme d’histoire et géographie enseignée en arabe. Donc ça me faisait 35 heures de cours par semaine », explique-t-elle.

Les efforts fournis par la jeune étudiante ne passent pas inaperçus. Ses enseignants la choisissent pour passer le Concours général des lycées et des métiers.

Une épreuve en arabe de six heures

Institué en 1744 par l’Université de Paris, le Concours général des lycées et des métiers distingue les meilleurs élèves des lycées d’enseignement général, technologique et professionnel.

Les candidats sont évalués sur des sujets conformes aux programmes officiels mais dans le cadre d’épreuves plus exigeantes et plus longues que l’examen du baccalauréat. Les candidatures des élèves sont proposées par leurs professeurs.

« C’est un concours qui est ouvert à une petite catégorie d’élèves de chaque établissement. Les enseignants se concertent et désignent un élève. J’ai concouru dans plusieurs disciplines : mathématiques, physique-chimie, littérature arabe, et aussi en philosophie », explique encore Amina.

« Le Concours général en langue arabe est une épreuve de six heures. Nous avons un commentaire de texte à faire et deux questions de réflexion qui portent évidemment sur le texte. Pour y répondre, il faut mobiliser nos connaissances littéraires et de la culture arabe en général. On doit également traduire une partie du texte de l’arabe au français. Il s’agissait d’un texte extrait d’une revue littéraire qui parlait de l’écriture romanesque. Un auteur contemporain, critique littéraire. »

« Les enseignants se concertent et désignent un élève. J’ai concouru dans plusieurs disciplines : mathématiques, physique-chimie, littérature arabe, et aussi en philosophie »

– Amina Lamri

Si des Algériens se sont déjà distingués au Concours en remportant des deuxième ou troisième prix ou des prix d’encouragement, jamais ils n’avaient décroché la première place.

Pour Amina, cette réussite lui permet d’envisager un parcours professionnel avec de sérieux atouts, car elle aura accès au répertoire de contacts de tous les lauréats du Concours général.

Pour la petite histoire, les compétitions ont marqué chaque étape de la scolarité d’Amina. Au primaire, elle a participé à un concours inter-écoles, et avec son équipe, elle a réussi à classer son école première de la circonscription de Bouzaréah. Elle a également été finaliste d’un concours de calcul mental, « la course aux nombres ».

En arrivant au lycée, Amina a rejoint le club de mathématiques du lycée dont la mission est de préparer les élèves au concours de mathématiques.

En première, elle a participé aux Olympiades de mathématiques et en terminale au Concours général de mathématiques. Elle a également participé aux Olympiades de chimie.

« Je ne participe pas aux concours pour évaluer mes connaissances. Je n’aime pas être dans l’auto-jugement. J’estime que la manière avec laquelle je me construis est plus importante que l’évaluation », souligne Amina.

« Ce que je retiens de ces aventures, c’est l’enrichissement et ce que j’apprends de moi-même, notamment ma capacité à résister. »

Un « club patrimoine »

Le secret de ce déjà beau parcours tient sans doute aussi au fait qu’Amina s’intéresse à toutes les disciplines.

« Je n’ai jamais voulu me consacrer entièrement aux sciences. J’aime aussi la littérature et le patrimoine. Je suis très attachée à ma langue. Et pour toutes ces raisons, j’ai choisi de suivre un double cursus en arabe et en français », précise-t-elle.

Amina estime que pour détenir les clés de compréhension du monde, il faut « s’enrichir des différentes langues qui existent ».

Pour donner plus de sens à cette passion, Amina a créé au sein de son lycée « le club patrimoine », où chaque semaine, les membres du club se rencontrent pour présenter des travaux de recherche sur le patrimoine.

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« L’idée de créer le club patrimoine m’est venue l’année passée, pendant le confinement. Comme beaucoup de gens, je me suis retrouvée à la maison avec pour seul loisir la lecture. Je lisais des thèses universitaires sur le patrimoine algérien, l’histoire de l’Algérie, l’histoire médiévale du Maghreb », raconte-t-elle.

« Au fil de ces lectures, j’ai découvert la mosquée Sidi Ghanem de Mila. Je ne la connaissais pas et pourtant il s’agit de la deuxième mosquée construite en Afrique ! À ce moment-là, je me suis dit qu’il fallait vulgariser et valoriser l’histoire du patrimoine. »

Les rencontres entre élèves au sein de clubs ont permis d’aborder non seulement l’histoire du patrimoine mais aussi différents aspects de la culture algérienne.

A tous ceux qui trouvent Amina inspirante, il faut savoir qu’elle consacre aussi beaucoup de temps à se divertir en dehors des études.

« Je fais du yoga, du footing, je vois mes amis… Avoir des hobbies est nécessaire pour créer un équilibre avec les études. Il y a un temps pour tout », déclare-t-elle avec sagesse.

« Personnellement, j’ai appris à apprécier ce que je faisais, d’une part l’histoire et le patrimoine, et d’autre part les mathématiques. C’est pour cette raison que j’ai avancé dans ma scolarité sereinement sans subir de stress inutile ! »

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